Je vous montre ici comment fabriquer des hormones de bouturage maison. Car j’adore dupliquer mes plantes, rosiers et arbres fruitiers. Mais les faire “prendre” en terre n’est pas toujours facile…
Alors, mon grand-père jardinier m’a donné ses recettes d’hormones de bouturage DIY. Même pas besoin d’en acheter à Jardiland ou chez Truffaut !
C’est vraiment facile à faire, et surtout c’est 100% naturel et complètement gratuit.
Voici 5 astuces pour faire ses hormones d’enracinement soi-même.
- Le miel
Quand on fait des boutures, le plus difficile est de produire un système racinaire viable…et en pleine forme.
Mon grand-père trempe l’extrémité des jeunes branches dans du miel avant de les mettre en terre. L’avantage ?
Le miel cicatrise et désinfecte la bouture. Mais en plus, il stimule la production de racines résistantes aux maladies.
N’oublions pas que le miel est un des meilleur antibactérien et antifongique naturel. Selon lui, il semblerait que cette astuce fonctionne mieux sur certaines variétés que sur d’autres. C’est le cas par exemple des plantes vertes.
- L’eau de saule
Rien de mieux que d’utiliser les ressources de la nature (et de notre jardin) pour stimuler la reprise des plantes. C’est toujours mieux que les hormones chimiques du commerce…et moins cher !
Si vous avez un saule blanc à proximité, coupez une dizaine de jeunes branches d’environ 0,5 cm de diamètre. Découpez chaque branche en tronçon de 5 ou 6 cm avant de les plonger dans un bocal d’eau pendant 3 semaines.
Remuez de temps en temps le bocal. C’est prêt quand l’eau change de couleur et devient gélatineuse. Ensuite, trempez l’extrémité de la bouture dans cette mixture avant de les mettre en terre.
Comme le saule est riche en acide indole butyrique, et en salicyline qui se déversent dans l’eau du bocal. C’est cicatrisant, antipathogène et stimulant.
- L’eau de ronce
Avez-vous remarqué à que point les ronces sont “vigous” pour se démultiplier ? On dit qu’elle se “marcotte”. C’est parce que leurs racines sont riches en phytohormones qui favorisent l’enracinement.
Prélevez 7 ou 8 petits tronçons de racines de ronces et lavez-les avant de les couper en petites sections d’environ 2 cm. Plongez le tout dans un bocal d’eau pendant 24h. Puis, faites tremper les tiges de vos boutures au moins 48h dedans avant de les mettre en terre.
- La cannelle
La cannelle n’est pas à proprement parler une hormone de bouturage.
Pourtant, elle est bien utile pour les jeunes boutures. Pourquoi ? Car cette épice est antifongique et insecticide. Pas mal pour protéger les jeunes tiges avant de les planter au jardin. Pour ça, deux techniques :
– soit on trempe la tige dans la cannelle en poudre avant de la planter,
– soit on ajoute 2 gouttes d’huile essentielle de cannelle dans l’eau de saule ou de ronce.
- Le vinaigre de cidre et le sucre
On connaît tous toutes les utilisations du vinaigre de cidre. Mais saviez-vous qu’il peut aussi être utile au jardin ?
Mettez 2 cuillères à soupe de vinaigre de cidre dans 1 litre d’eau et ajoutez 1 cuillère à soupe de sucre. Trempez les tiges des jeunes boutures dedans pendant la nuit avant de les planter.
Est-ce que l’aspirine est une hormone de bouturage ?
L’idée peut paraître étrange. Pourtant, l’aspirine aurait des vertus pour favoriser le développement des racines. Pour ça, rien de plus simple.
Mettez un cachet d’aspirine dans un peu d’eau de manière à former une pâte. Puis, trempez les tiges dans cette mixture avant de mettre en terre. Pour ceux qui font du bouturage dans un verre d’eau, vous pouvez y faire fondre un peu d’aspirine aussi.
Personnellement, j’ai essayé en mettant la même plante dans un verre d’eau “nature” et un avec de l’aspirine.
Je n’ai pas vu de grandes différences entre les deux bébés plantes… Si vous voulez mon avis, je pense que l’aspirine n’apporte pas grand chose !